Le projet Bonnes Notes est né en 2018 sous l'impulsion d'Alan Gampel, pianiste concertiste et éducateur expérimenté, dans le but d'aider les jeunes enfants des communautés défavorisées à améliorer leur vie en leur offrant la possibilité d'accélérer leur apprentissage à l'école en jouant et en interprétant de la musique dans un environnement positif.
Les enfants des communautés défavorisées n'ont pas facilement accès à des cours de musique de qualité, comme ceux du célèbre conservatoire français. Pourtant, c'est dans ces communautés que les multiples avantages de l'apprentissage d'un instrument, tels que la concentration, le travail d'équipe, la motivation, la réduction du stress et l'amélioration des résultats scolaires, peuvent avoir le plus grand impact.
Malheureusement, lorsque l'économie est confrontée à des défis et que les budgets sont serrés, les activités culturelles telles que la musique sont souvent les premières à subir des coupes. Les décideurs et les éducateurs doivent être armés de preuves pour démontrer que leurs programmes sont dignes des fonds publics.
Dans cette optique, le projet Bonnes Notes vise à réaliser son ambition en réalisant d'abord une étude de recherche pour montrer comment les jeunes enfants bénéficient des cours de musique (menée en deux parties, un projet pilote et une étude de recherche plus large), avant un déploiement national du projet sur l'ensemble du territoire français.
Qu'est-ce qui distingue notre étude des autres ?
Tant au niveau mondial que national, il existe déjà des approches ambitieuses sur la musique et les enfants.
Les Bonnes Notes vise à utiliser une approche unique pour montrer comment la musique peut améliorer les résultats scolaires des enfants de 5 à 7 ans :
Nous pensons que cette étude longitudinale randomisée soutiendra l'affirmation selon laquelle la musique a un impact positif sur les résultats scolaires des enfants et, en même temps, notre méthodologie montrera que l'éducation musicale est un investissement rentable et durable qui peut être déployé avec succès dans toutes les écoles d'éducation prioritaire.
Pour le projet pilote, deux écoles primaires de la zone d'éducation prioritaire du Kremlin Bicêtre ont été sélectionnées en 2019.
Le projet a reçu l'approbation de l'Education Nationale et le soutien de la Fondation Lire et Comprendre, de la Ville du Kremlin-Bicêtre, de la Caisse d'Allocations Familiales du Val-de-Marne et du Ministère de la Culture.
Environ la moitié des élèves ont été sélectionnée d’une façon aléatoire pour suivre des cours de musique (piano ou violon plus culture musicale/ solfège) chaque mercredi dans le temps périscolaire, deux années de suite, et trois concerts d’élèves ont été organisés chaque année afin de valoriser le travail des enfants.
L'étude pilote a connu des obstacles assez particuliers au cours de sa deuxième année avec l'arrivée du Covid ; les cours se sont poursuivis à distance et les concerts ont eu lieu d'abord en ligne, puis plus tard uniquement entre les élèves et les professeurs, avec des enregistrements envoyés aux parents.
Les résultats de l'étude, mesurés par deux universitaires en psychologie cognitive des universités de Strasbourg et de Paris Nanterre, ont montré des améliorations prometteuses chez les étudiants en musique par rapport au groupe contrôle.
Evaluations nationales concernant les épreuves en français:
“…permet de valider notre hypothèse, ainsi les élèves qui ont pratiqué pendant un an un instrument de musique ont de meilleures performances en compréhension orale que les élèves qui n’ont pas pratiqué.”
Evaluation des fonctions exécutives :
“On peut percevoir des modifications dans le développement de ces aptitudes au sein du groupe musique, ce qui n’est pas le cas pour le groupe contrôle.”
Evaluation de la motivation et du bien-être :
“Les enfants qui participaient au programme musical ont un sentiment d’efficacité personnel en français et en mathématiques plus élevé que les enfants du groupe contrôle.”
de notre étude 2019 - 2021
Quelques images de notre projet pilote, 2019 - 2021
Notre projet pilote nous a permis de comprendre comment mettre en place le projet de recherche à échelle plus grande et scientifiquement solide.
Le projet comporte un volet pédagogique : l'enseignement d'un instrument de musique aux élèves du CP et puis de CE1; et un volet scientifique : la mise en place d'un protocole de recherche supervisé par un comité scientifique présidé par Dr Isabelle Peretz.
Les détails du projet sont les suivantes :
Les chercheurs compareront l'évolution des trois groupes d'élèves par rapports aux trois évaluation nationales et à travers des questionnaires spécifiques sur les fonctions exécutives et motivationelles.
En 2025, à l'issue de notre étude, nous espérons démontrer que les élèves qui bénéficient dès le CP d’un enseignement musical ont de meilleurs résultats scolaires, sont plus motivés et sont plus épanouis que ceux qui n'en bénéficient pas.
Ces résultats sont en accord avec les objectifs du programme d'éducation prioritaire de l'éducation nationale, qui vise à "limiter à 10 % les écarts de niveaux entre élèves en éducation prioritaire et hors celle-ci."
En suite, nous présenterons nos résultats et notre méthodologie aux décideurs afin qu'ils aient la preuve que l'éducation musicale est un outil culturel, social et scolaire important qui peut être facilement et économiquement déployé pour donner aux enfants l’accès à la réussite.